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Épisode
10. " La sublimation du mal "
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Sous
les pressions paraboliques des saintes partitions,
nous ressentions les premiers effets du mal. Les dogmatiques
rétrogrades et les canons gauchistes décapités nous
avaient bien mis en garde: dépasser la ceinture de
Van Allen allait nous précipiter Ab chao au
font de l'éprouvette.
Fulgurance…
Dans
les parfums citriques et les humeurs nitriques, comme
les résurgences inévitables d'un poison violant, l'homme
à la tête de chou apparut. La bête Crucifères, comme
un electrophorus damné, pénétra la porte fécale
de nos enveloppes. De facto Elle déchira nos
chaires corrompues et fractura le siège de nos âmes.
Le sacrifice de nos corps se profila à nous à la manière
d'une évidence fractale.
Acta
est fabula...
La sublimation du mal se révéla enfin comme une voix
vers la vertu.
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Épisode
9. " Alea jacta est "
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Les
yeux dans les yeux et la main dans la main, alors
que nous parcourions, rêveurs, les quelques millions
de parsec qui nous séparaient de notre résidence secondaire,
un astre pourpre, visqueux et odorant attira inexorablement
en son cœur notre flèche stellaire. En quelques secondes,
Mitch et moi, ébahis, fûmes littéralement aspirés
comme des spaghettis dans la bouche de miss univers.
Tout d'abord, inquiets, nous ne tardâmes pas à sombrer,
citissimus, dans un bien être paranormal parsemé
d'irruptions consuméristes irrépressibles. Nos corps
fendus jusqu'à la moelle chantaient :
Je
veux brûler comme un phoenix.Siffler
comme un pinson. Fumer comme une vierge sur
le bûcher. Mourir dans le cul des bouteilles.
Et boire jusqu'à la lie dans le con de la matrice.
Alors, à l'épicentre de notre geôlière, nous poussâmes
sans sourciller la porte du premier rade. Nous sommes
à ce jour, convaincus que ce fut une très mauvaise
idée. Tout ici n'était que souillures et abominations.
Les liquides carbonisaient nos entrailles et les poudres
liquéfiaient le siège de nos pensées. Dans cette alcôve
nos yeux hurlaient. Constamment de grosses chairs
ivres et anamorphosées s'étalaient dans des cuvettes
remplies de déjections. Un peu plus loin des Culs-de-jatte
anorexiques s'empalaient de façon à former, tels des
acrobates-architectes, des formules chimiques complexes.
Le sang coulait à flot et des sorcières mormones,
déchaînées, cautérisaient nos glandes labiales. Il
eu un grand flash et puis plus rien.
Alors que Mitch et moi, rendions notre materia
prima sur le trottoir, nos regards brouillés et
humides croisèrent les trois yeux bleus de Polux.
Polux sortait d'une épilation au laser. Frais comme
la rosée, ce glabre malabar full HD vivait
nu. Dans la nuit de nos âmes, cette particulière liberté
nous raviva prestement. Accueillis dans la crèche
qui lui servait d'abri nous découvrîmes, brâmant comme
des cerfs que ce philanthrope nazaréen possédait dans
un discret repli, deux bolets satan, nous fûmes tour
à tour conquis … L'un s'appelait Wave, l'autre Drum.
L'un était aussi fort et beau que l'autre était puissant
et fier.
C'est
bien plus tard, après quelques tableaux orgiaques
alternés par de longues lectures art-pressiennes,
qu'un feu d'artifice divin mis un point final à notre
dérive. Armés de pipes botoxées nous quittâmes, non
sans larmes et quelques promesses, notre doux jésus
et ses deux boletus. Mitch et moi, enfin revigorés
et nouvellement endoctrinés, partions vaillamment
chasser jusqu'au bout du Big Bang les dragons Patpong.
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Épisode
8. "
Terra
melancholia "
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Aux commandes de notre flèche stellaire plus pourpre
que vermeil, alors que nous avions retrouvé notre taille
initiale, une sournoise nostalgie du vert dans sa magistrale
chromaticité et sa démesure mystique s'empara furieusement
de nous. Par le biais de quelques regards mortifères
se juxtaposaient par soustractions les souvenirs récurant
des verts pâturages que Mitch et moi parcourions, innocemment
à cette époque bénie, intégralement nus. Adieux veau
d'or, adieux cochons de lait, adieux forêts d'émeraudes,
adieux eau écarlate. Comme taillé dans le stuc phosphorescent
de nos synapses, les dernières formes généreuses de
notre mère nourricière s'évaporaient à la manière d'un
mausolée de sable balayé par le rayon vert. Un tant
donné, tout n'était que trous noirs & naines blanches
dans le gris cosmique de notre grand œuvres. Mais voyez
vous, chers et ignobles parents, à toutes couleurs ça
complémentaire pour circonscrire le prétexte … Ainsi,
sans qu'aucun ordre fut donné et dans l'instant suivant,
agité comme des enfants terribles, l'envie compulsive
de planter un arbre se fit promptement sentir. Oui,
planter un arbre… Planter un arbre et boire du rouge
avec sur les genoux toutes les vierges du soleil levant.
Planter un arbre comme on plante son vît. Enfin, Planter
un arbre sans fin et souffler à mort comme les gars
de Jéricho, dans nos flûtes de pan.
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Épisode
7. "
Conversation avec un géant "
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Après
une approche chaotique, nous nous échouâmes grossièrement,
avec notre fusée rouge, sur une exo planète flasque
constituée principalement, nous le supposons maintenant,
d'un gaz mammaire vivace et dense. Hors de notre engin
nous réalisâmes rapidement les effets de cette gravité
hystérique. Elle étirait nos corps dans toutes leurs
longueurs. Mesurant en un instant plus de 6 mètres de
haut, nous pouvions allègrement faire le tour de cet
ovula gazeux. Cela nous faisait rire aux éclats.
Il nous fallut plusieurs heures d'exploration au spéculum
et des regards persans, pour découvrir Richie AUTIST.
Aux aguets depuis quelques century's dans un des nombreux
cratères de la zone de Fallope, il était anormalement
bien plus grand que nous et affublé crânement d'un OP-1.
Animé d'une apathie spontanée, nous vibrâmes tous trois,
en quelques menuets à l'unisson. Vous trouverez, camarades
spationautes, posté à cette adresse un magma sonore,
fragmentaire et forcément parcellaire, qui restitue
maladroitement notre transe vaporeuse. Aujourd'hui,
il nous faut quitter au plus vite ces bacchanales hérétiques
& décaties. Nous devons remonter dans notre fusée car
nos corps ne cessent inlassablement de s'étirer. « Malheureusement
nous n'avons pas de place pour toi Richie, nous devons
te laisser là, contraint par un mandat d'arrêt inter-dimensionnel
de s'échapper, prestement, de ce cloaque rubicond pour
les doux espaces vierges de la lune des satans
».
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Épisode
6. "
Plus loin que la ceinture de Van Hallen "
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Continuellement
agacés par des rafales d'hormones saturées, nous avons
décidé Mitch et moi, il a déjà trois semaines,
de construire une fusée, une belle grande fusée. Étonnamment,
sous la pression équilatérale de nos deux consciences
illuminées, en quelques secondes la chose fut faite.
Aujourd'hui et après maintes avaries, suite à un faux
départ, nous sommes très heureux de vous annoncer, camarades
spationautes et mélomanes, que nous sommes bien au delà
de la ceinture de Van Hallen. Dans l'espace extra-atmosphérique
dit du pubis du dragon de l'eau noire.
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Épisode
5. " On a découvert le boson
de higgs "
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S'adressant
à Ricky, Micht Delay, agare, lui dit d'un ton délétère
: " Et Bien! Si nous ne finissons jamais rien, cher
maître Pitch, c'est que nous sommes fatalement immortel
".
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Épisode
4. " lettre à Eve"
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C'est
pour nous, à ce jour dit , que commence le siècle de
toutes les abnégations matérielles et de tous les anéantissements
livides . Toi et moi, ensemble, de front , nous avons
tout partagé : la famine, les génocides, les pandémies,
accouplés à des siècles pâles, cancéreux et plaintifs,
eux même mariés consanguinement à des décennies opulentes
jusqu'à l'obésité morbide . Il ne reste dès lors,
ma chair, plus que quelques feuillets jaunis dans la
bibliothèque, ceux de notre apocalypse.Ton cum.
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Épisode
3. "Dans l'asphyxie du rien"
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Comme
toi , je suis un hystérique de l'ataraxie et tout comme
toi, le réel me donne de l'asthme. Nous aspirons tous
les deux à une sagesse végétale. Abjurons alors toutes
nos terreurs pour le sourire d'un arbre
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Épisode
2. "Par delà les nuages"
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Par
delà les nuages le ciel est vert et ma peur est bleu.
Par
delà les nuages Brûle le phosphore les cheminées fument
et les porcs ont peurs. Par delà les nuages et dans
les cimetières le ciel est vert, le ciel est vert.
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Épisode 1. "Le cancer de la raison"
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On
est défoncé à mort ! Mais que se rassurent nos parents,
nos amis et l'état providence, nous n'avons pris
que des produits légaux : Xanax, éther, colle à rustine,
Canard WC roumain, Subutex suisse et hormones de croissance
brésiliennes (d'ailleurs nous avons tous les deux de
belles poitrines maintenant). Sans vergogne nous avons
aussi abusé d'eau écarlate vosgiennes, d' alcools modifiées
"made in bordeaux", de lingettes de Goa et de bien d'autres
"filtres" encore. Ainsi, ces fumeuses bacchanales nous
ont, par addiction, préservées de toutes réussites sociales
et, heureusement, évité d'entretenir ce chaos societal
que quelques bonimenteurs maladroitement Satanistes
souhaiteraient encore nous vendre. Non, nous autres
Péruviens Volants, nous ne faisons pas partie de ces
30% d'ovins asservis par la peur d'aller grossir les
rangs des 70% de pauvres croupissant dans la fange.
De toute façon, nous vous avions prévenu il y a déjà
11 ans : « la croissance c'est de la merde, vive la
crise! »
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s
t i l l a l i v e
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perouperou@perouperou.org
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